MON LIVRE


L’AUTEUR


Claude Faessel est un vieux militant de la cause des Droits de l’Homme. Ancien formateur de l’IUFM, il a édité plusieurs ouvrages pédagogiques dans des matières scientifiques qui constituent sa formation de base. Il est également docteur en sociologie et sa formation initiale rend ses recherches rigoureuses. Pédagogie et rigueur sont les qualités que l’on retrouve dans cet ouvrage.






L’OUVRAGE


En 2011, les aléas de la vie m’ont fait atterrir à Thessalonique, une ville moderne et parfaitement occidentalisée. J’en suis tombé

amoureux et me suis intéressé à son histoire. Considérée comme la « Jérusalem des Balkans » en son temps, elle a une histoire unique

due à l’importance de sa communauté juive aujourd’hui quasiment disparue. Sa reconstruction en ville moderne à partir des années 1920

a contribué à gommer les traces de cette prodigieuse histoire. Je suis parti à la recherche des fantômes de cette époque que j’essaye de

restituer dans cet ouvrage.


Dans cet ouvrage je retrace l’histoire de Salonique depuis ses origines jusqu’à ce jour ainsi que les atouts qui lui ont permis de devenir

une cité florissante (capitale européenne de la culture en 1997).

La ville de Thessalonique a été marquée par son appartenances à différents empires à différentes époques.

Mais le plus marquant pour cette ville a été l’installation d’une communauté juive en pleine occupation ottomane, occupation qui a

été très dure pour les grecs. Au milieu du XIVème siècle, l’Espagne expulsait ses juifs dont une bonne partie s’installa à Thessalonique.

L’occupant ottoman l’accueillit comme un élément novateur.

A partir de ce moment, la ville de Thessalonique vécue au rythme de sa communauté juive. Cette dernière se présenta comme un

élément progressiste et innovant. Le XX ème siècle fut pour elle le début d’une tragédie qui se termina par l’anéantissement de cette

communauté. Actuellement, elle commence tout doucement à renaître de ses cendres.


Un extrait


« La Grèce se trouve donc au milieu de la tourmente balkanique et naturellement par la même occasion la ville de Thessalonique.
Cette dernière a la particularité d’être une ville cosmopolite comme beaucoup de villes tournées vers le domaine maritime. De nombreuses

communautés y sont représentées avec une dominante de trois d’entre elles, l’hébraïque, la grecque et la musulmane. Les Bulgares

constituent la quatrième communauté, dans la hiérarchie précédemment établie. Pendant la période ottomane, ils semblent cependant

n’avoir jamais été très nombreux. On trouve aussi des Albanais, Valaques, Arméniens, Tziganes et des Francs. Ce dernier terme englobe

les Français, Hollandais, Italiens, Allemands, Autrichiens et autres ressortissants d’Europe occidentale.
À cela vient s’ajouter la configuration de la ville. Comme dit précédemment, c’est une vieille cité ottomane et son cœur est enfermé dans

des murailles qui le ceinturent. Et c’est là précisément que se situent les trois groupes communautaires dominants.
Nous trouvons essentiellement la communauté juive en bord de mer où se trouve une forte activité commerciale. Dans la partie est, se

situe la communauté grecque, et sur les hauteurs la musulmane.
Des interpénétrations entre regroupements ethniques se produisent bien entendu, mais l’ensemble reste homogène.
La communauté séfarade va aussi s’étendre hors des murailles qui deviennent de plus en plus un carcan pour l’activité économique et démographique. Elle s’étendra vers les quartiers ouest tandis que la communauté grecque s’étendra plutôt vers l’est des murailles. »




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